Bonheur, rêve de tant d’esprits,
Utopie pour tant d’âmes.
Un havre de joie et de paix,
Trouva t’elle en ces lieux
Entre jardins et forêts
Un accueil fort chaleureux
Amitié et bonheur
Sourires et convivialité,
Aucune haine ni rivalité
Juste une once de candeur
Les yeux tout écarquillés,
Elle goûta à l’étrange fruit,
Qu’est la chaleur d’un foyer,
Qu’est le sourire dans une vie.
La délicieuse Impératrice débarqua de sa nef afin de se rendre de suite auprès des autorités locales. Un long sentier à travers un jardin menait jusqu’aux bâtisses aux fonctions diplomatiques. En parcourant ce sentier, entre ficus et lys, lotus et roseaux, elle ressentit un profond sentiment de bien être et de candeur parcourir son corps, du doux pépiement des oiseaux aux pétales de roses voletant dans les airs en passant par doux tintement du ruisseau bondissant sur les galets, tout ne présageait que calme et sérénité, un véritable havre de paix pour le cœur et pour l’âme. De nombreuses statues en étrange harmonie avec le jardin semblaient représenter sages en osmose avec les préceptes culturels et intellectuels, samouraïs à l’aspect martial ou poètes et artistes s’épanouissant des charmes environnants. Ces représentations paraissaient récompenser quelques seigneurs après le succès de quelconque épreuve.
Arriva Dame Sombrecoeur aux abords du palais. Tout dans les moindres détails correspondait parfaitement à la culture et l’architecture Nippone de l’ancienne Terra. Deux gardes se redressèrent souplement et basculèrent les portes en bambou afin de laisser passer l’Impératrice. Lorsqu’elles glissèrent sur leurs gonds se dévoila aux yeux de la Dame la splendeur de la salle. De lourdes teintures de soies aux couleurs plus profondes les unes que les autres représentant les différents seigneurs de ces lieux bordaient une longue salle au sol boisé et où reposait une petite fontaine vers le centre. Le ciel semblait couvrir immédiatement la pièce, les colonnes qui semblaient soutenir la structure disparaissant à perte de vue dans une nuit constellée de mille étoiles. De merveilleuses fresques représentaient de nobles seigneurs combattant dragon et Lions, relatant par l’art d’un maître peintre les histoires de jadis, les victoires et gloires d’antan. Dans cette salle attendait un conseil de quelques hommes, qui observaient patiemment l’inconnue.
- Mes sincères salutations, sourit-elle à ses interlocuteurs, Dame Sombrecoeur de l’Empire Drakonia.
- Fercorwin est mon nom, lui répondit le premier dont l’air martial agrémenté d’un Katana au fourreau et d’un regard profond et inflexible lui donnant cet aspect respectueux et vertueux des guerriers d’antan.
- Seigneur Bobo, enchaîna le suivant un sourire franc et généreux figé sur son visage, farceur et boute en train des Kamikazes Raisonnables.
- Laugen, souffla le dernier, discret et au faciès d’érudit derrière ses lunettes.
L’Impératrice présenta ainsi ses requêtes à ces nobles interlocuteurs, lesquels l’écoutèrent avec attention. Lorsqu’elle en eut terminée, le conseil lui expliqua à son tour leurs attentes auprès des samourais, les valeurs de respect, d’entraide, d’humilité et tous les préceptes qu’imposait cette culture. Tout semblait se dérouler pour le mieux, des serviteurs apportèrent un alcool au goût de rose appelé saké, qu’il fallait trinquer de concert d’après la tradition. La tradition semblait également préposer le Sir Bobo à en trinquer par bouteille. Une fois ces délicieuses coutumes terminées, les Maîtres accompagnèrent l’Impératrice à travers les palais afin de lui présenter le palais du conseil des LKR, mais aussi les autres membres de cette confrérie. La discussion continua de concert avec la tombée de la nuit, et après avoir dégusté quelques autres alcools locaux, l’ambiance devint de plus en plus joviale. De voir ainsi le Maître Bobo glousser tout en se roulant au sol dissuada l’Impératrice d’avoir la main trop lourde sur le « Saké ».
Débouchant dans un immense jardin fermé, la délicieuse demoiselle s’installa tranquillement sur un petit banc de marbre devant de superbes plantes exotiques. Elle fût tout d'abord approché par un jeune guerrier qui se présenta comme Luke Slywalker. Elle l'écouta se plaindre quant à l'assaut de plusieurs etoiles de la Mort sur son empire et lui répondit toute compatissante :
- Pour cette triste mésaventure qui vous arrive, je suis amère Luke.
- Ma mère ?? Scanda t-il l'oeil fou, noooooooooooon !!!! hurla t-il en s'éloignant au triple gallop ...
Personnage pour le moins atypique songea la princesse esperant en pas l'avoir blessé avec ces propos symbolisant plus l'empathie à ses yeux que mesquinerie ou moquerie. Ainsi, elle retomba dans ses rêveries, et se laissa prélasser par ce simple bonheur qu'était le calme de ces lieux et la force spirituèle qui s'en dégageait. Son regard se perdit dans ce paysage paradisiaque, suivant paisiblement le vol d’un papillon, lorsqu’un homme s’inclina devant elle.
- Puis je m’installer à vos côtés, lui demanda t-il avec respect ?
- Bien entendu, lui répondit Dame Sombrecoeur dans un sourire, à qui ai-je l’honneur ?
- Corybantes, pour vous servir. Ainsi vous avez décidé de nous rejoindre ?
- Ma fois, lui répondit-elle, tout semble si charmant, pourquoi pas !
Ils discutèrent longuement, lorsque la Dame entendit parler d’épreuves. Ainsi, entrer dans une telle alliance se méritait, et à en croire les dires, les tâches à accomplir étaient loin d’être de bénignes plaisanteries. Elle s’imaginait déjà grimpant le long dans mat, pieds et poings liés, juste par la seule aide de ses dents. Elle se voyait déjà battre le Sir Bobo au litre de Saké (se qui semblait pourtant aisé d’après sa dernière prestation) ou encore, récupérer chacun des mille katanas disparus, éparpillés à travers toute la galaxie.
- C’est au Ronin de choisir son épreuve, expliqua tranquillement Corybantes, il existe plusieurs voies, et chacun se doit de prendre celle qui lui sied au mieux.
La Princesse sourit sincèrement, ses craintes étaient donc infondées. Le charmant seigneur l’accompagna au devant d’une stelle de jais, sur laquelle figuraient différents symboles. Il lui désigna tour à tour chacun des écrits en lui expliquant patiemment l’intitulé de chacun. Ainsi, s’offrait-il devant elle le salut de son peuple, l’accès à un foyer chaleureux, à une amitié sans faille. Il ne lui restait qu’à choisir sa voie, à accepter son destin.